Mosquée de Bayonne : fallait-il relever le goût pour Eric Zemmour de l'auteur d'un attentat ?

Nous avons publié ce lundi soir un article intitulé "Attaque de la mosquée de Bayonne : ex-candidat FN, le suspect était aussi fan d'Eric Zemmour". La mention du polémiste a suscité beaucoup de réactions et d'interrogations. Natacha Polony y répond.
Une étrange épidémie frappe la France au lendemain de l'attentat de Bayonne : l'hémiplégie intellectuelle. D'un côté, ceux qui habituellement préviennent contre les « amalgames » et parlent de « déséquilibrés » qui n'auraient « rien à voir avec l'islam » à chaque attentat islamiste sont les premiers, ici, à instaurer une sorte de responsabilité collective au nom du « climat » qu'auraient créé les débats récents sur le voile. De l'autre côté, ceux qui ne supportent pas qu'on parle de « déséquilibré » quand un homme poignarde en criant « Allah Akbar » minimisent aujourd'hui les faits et se scandalisent qu'on cite l'admiration de leur auteur pour Eric Zemmour, comme si cela n'avait « rien à voir » avec ses actes. Et les insultes volent, « haineux », « angéliste », « raciste », « bobo aveugle »...
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Marianne est né du refus de l'assimilation du débat politique à une guerre de religions. Du refus de toute vision binaire réduisant l'espace public à l'affrontement de deux camps pour lesquels celui d'en face est un salaud. Nous estimons que notre travail de journalistes consiste à traiter l'information avec la plus grande honnêteté intellectuelle.